Série : Les traces du passé

Les noms de nos rues - 2nde partie - Les rues du bourg

Dans cette seconde partie, nous vous proposons de découvrir les noms des rues du bourg de Pompaire

Depuis des décennies et jusqu’en 1973, le bourg, dont les maisons étaient bâties essentiellement autour de l’église et le long de la grande route, n’avait aucun nom de rue. C’est au fur et à mesure de la création des lotissements, bâtiments et services publics que la dénomination des rues va s’imposer.

Le Conseil Municipal de Pompaire donnera à 5 reprises (1975, 1977, 1982, 2002 et 2006) le nom à de nouvelles rues qui illustrent l’extension du bourg. Le plan joint permet de situer ces rues dont nous allons découvrir le nom et l’origine.

 

1975 : l’avenue de Lauzon, les rues de la Mer Rouge et du vieux bourg

Cette famille marque l’histoire du château de la Roulière, à la limite de notre commune mais situé sur celle de la Chapelle-Bertrand et qui dépendait de la paroisse de Pompaire. C’est en reconnaissance des dons et des nombreux apports de terrains effectués par Joachim de Lauzon que la municipalité dénomme « de Lauzon » l’avenue principale du bourg, longue de 1 100 mètres.

Né en 1699, Joachim de Lauzon fut Seigneur de la Roulière, Garde du corps du Roi de 1719 à 1728. En 1754, il obtint de « l’Assemblée générale des manants et habitants de la paroisse de Pompaire l’autorisation de faire mettre devant l’autel de la Sainte-Vierge un banc de six pieds de large et six pieds et demi de long sous la condition expresse qu’il paierait par année à la fabrique de Pompaire la somme de 20 sols ». Il mourut à la Roulière le 3 août 1760 et fut enterré dans l’église de Pompaire où l’on peut voir sa pierre tombale dans l’avant-chœur, près du confessionnal. Les « de Lauzon », dont le blason figure sur la façade de cette même église,  étaient propriétaires de métairies, notamment celle de la Chevrochère où ils firent ériger une croix de pierre que l’on peut voir encore aujourd’hui près du N° 36... avenue de Lauzon.

Du calvaire situé près de la mairie en direction de la métairie de la Bachardière. En 1975, la mairie était installée dans le logement de l’ancienne école de filles située de l’autre côté de la route ; c’est en 1994 que sera construite l’actuelle mairie, située dans cette rue.

Du nom du champ sur lequel le lotissement du même nom fut créé. Sur le cadastre napoléonien, figuraient également le plan de la Mer Rouge (partie de la place actuelle de la mairie) et le pré de la Mer Rouge situé à côté (qui s’étendait jusqu’à l’actuelle impasse Saint-Hubert).

Du nom de Marie Quivois de Chaumusson. Le logis de Chaumusson, situé sur lacommune et dominant la vallée de la Viette, apparaît dans les textes dès 1410 sous l’appellation Plessis-Viette. La Dame Quivois fut une bienfaitrice de l’église et de la cure de Pompaire à l’époque du curé Charles Fradet, vers 1690. Elle donna notamment l’ancien autel, remarquable tabernacle à ailes en bois peint du 17ème siècle, sculpté de volutes, colonnes torses, angelots, rinceaux, que l’on peut voir au fond du chœur de l’église. La rue de la Dame Quivois et la rue de la Mer Rouge contournent ce lotissement créé en 1973.

Du nomd’un maître menuisier installé à Pompaire en 1841 et qui fut également l’auteur de tableaux sculptés. Rue intérieure du lotissement qui communique avec les rues de la Mer Rouge et de la Dame Quivois.

De l’avenue de Lauzon à la ferme de Saint-Hubert. Cette rue dessert le groupe scolaire ouvert en septembre 1975.

Du nom de Jérôme Aimeri Ayrault, dernier bailli ducal de Parthenay de 1747 à 1789. Le bailli était un officier d’épée ou de robe qui rendait la justice au nom du roi ou d’un seigneur.  Agent du Roi chargé des fonctions judiciaires sous Louis XV, le bailli Ayrault fut nommé juge au tribunal de Parthenay en 1780 et maintenu en 1792.

voir ci-dessus

Du nom du saint patron de l’église. Le vitrail central du chœur, ainsi que la statue érigée devant l’église, sont également dédiées à Saint-Pierre. Cette rue longe la place du Bailli Ayrault, communique avec la rue du même nom et la rue de la Roche.

De l’avenue de Lauzon en direction du village de la Roche. Cette rue longe également la place du Bailli Ayrault.

 

1977 : la rue des Lavandières

Son nom provient de l’existence passée du lavoir communal. Le 7 octobre 1921, la Conseil Municipal décide la construction de ce lavoir et fait l’acquisition du passage y accédant.

Le lavoir se situait dans l’enceinte des Ateliers municipaux actuels, était couvert et construit autour d’un bassin de 5 mètres sur 3 mètres alimenté par une fontaine. Il pouvait accueillir jusqu’à 10 lavandières, sur 3 côtés. Il était bien entretenu et l’eau n’était jamais froide, c’est pourquoi on l’appelait « le lavou-chaud ». Un sentier étroit, d’une longueur de 150 mètres, permettait de s’y rendre depuis la grande route.

La rue des Lavandières sera prolongée jusqu’au Chemin de Sainte-Anne lors de la création du lotissement de la Chevrochère. Elle dessert le stade et ses vestiaires, la salle de tennis de table, les Ateliers Municipaux et la salle de tennis.

 

1982 : les rues du lotissement de la Futaie

Du nom des champs sur lesquels cette rue fut créée.

Du nom du château et de l’étang situés à proximité en empruntant le chemin de la Futaie. La rue de la Roulière et l’avenue de la Futaie ceinturent le lotissement et permettent l’accès à la salle polyvalente et à l’aire de la Futaie.

Ecrivain (1890-1980) auteur de nombreux romans évoquant les gens et les bêtes des bois, des landes et étangs de Sologne, dont « Raboliot », prix Goncourt 1925. Cette place est destinée au parking des jeux de boules en bois et de l’aire de la Futaie.

 

2002 : les rues du lotissement de la Chevrochère

Du nom du sieur propriétaire de la Chevrochère en 1299. Bélizaire Ledain, historien parthenaisien, cite « La Chevrochière » en 1560 comme relevant du fief de l’Hérigondeau situé dans l’ancienne paroisse du Sépulcre à Parthenay. Depuis le 17ème siècle au moins, la métairie de la Chevrochère appartenait à la famille De Lauzon, seigneur de la Roulière. Au cadastre de 1837, la Chevrochère compte 62 hectares : c’est donc une grosse métairie pour l’époque.

Du nom de ce champ sur lequel l’impasse est implantée. On y communique par la rue Guillaume Eschallart.

voir plus haut

 

2006 : les rues des lotissements des Chaumes et de Sainte-Marie

Du nom du champ « Les Chaumes » sur lequel elle fut créée. Cette rue relie l’avenue de Lauzon à la rue Arsène Dabin.

Instituteur à l’école publique de Garçons de 1890 à 1910 et maire de Pompaire de 1919 à 1929. Arsène Dabin vécut à la Garlière, village en face duquel débute cette rue, longue de 700 mètres, qui va de la rue du Bailli Ayrault jusqu’à la maison « Pierre Brune » qui marque la fin de l’agglomération. C’est une partie du « Chemin de Pompaire au Chêne » sur le plan napoléonien, et qui devint plus tard « la voie communale N° 2 de Pompaire à Parthenay ».

Du nom du champ « Le Pré du Lavoir » qui possédait autrefois un lavoir. Rue interne du lotissement des Chaumes, on y accède par la rue Arsène Dabin.

Du nom du champ « Le Grand Pré » où fut réalisé le lotissement de Sainte-Marie. Rue interne de ce lotissement, on y accède par la rue Arsène Dabin.

 

Depuis 40 ans, le bourg ne cesse de s’agrandir. Avec la création prochaine du lotissement de la Garlière dans les champs qui jouxtent la Maison du Patrimoine et le parking arrière de l’église, de nouveaux noms de rues vont encore être donnés.

Texte rédigé par

Jean-Yves GALAIS (Mai 2010)