Histoire de Pompaire

L'Histoire de notre commune, contée par Jean-Yves Galais

Dès l'Antiquité

L'implantation humaine sur la commune est attestée dès l'Antiquité. On a retrouvé des monnaies gauloises et divers objets au Plessis-Viette : pièce bifaciale, racloir latéral convexe à dos, grattoir-racloir en silex, pièce à coche et nucléus.

Au Moyen-Age

Le bourg se développe principalement au Moyen-Age. En 1300, on relève le nom de Pompere pour désigner notre commune. L'orthographe variera au cours des siècles :Pompère, Pompeyre, Pont Peyre, Pontperre, Pontpere, Pompeire et Pompayre avant de prendre son orthographe actuelle en 1649.

Maladrerie Sainte-Catherine

En 1321, la Maladrerie Sainte-Catherine, construite au croisement des routes de Parthenay-Poitiers et de Parthenay-la Meilleraye, accueillait les lépreux refoulés aux portes de la ville de Parthenay. Vendue à la Révolution, elle sert de grange en 1860. La chapelle est détruite en 1894 lors de la construction de la ligne de tramways de Parthenay à Ménigoute.

Carte de Cassini au XVIIIème siècle

La commune, située sur le chemin de Parthenay à Saint-Maixent, ancienne voie de commerce et de pèlerinage, est attestée sur la « Carte de Cassini », dressée par ordre du roi Louis XV. On y distingue le nom de Pomperre et de villages ainsi que les symboles marquant l'emplacement de l'église et du moulin à vent situé sur la colline entre la Bertrandière et le bourg.

En 1804, le baron Dupin, premier préfet des Deux-Sèvres, écrit :

Pompaire. 255 individus. Le sol est sablonneux et très sec : le lin et le chanvre que l'on y cultive réussissent peu ; le seigle (seul produit en blé) n'est même pas très abondant. Les prairies naturelles forment environ le quinzième de la commune.

Le baron Dupin, premier préfet des Deux-Sèvres

Cadastre napoléonien

Le cadastre napoléonien établi en 1834 donne des indications précieuses sur les noms des villages, des hameaux et des propriétés. Des monnaies royales, révolutionnaires et napoléoniennes, retrouvées dans plusieurs champs, témoignent de cette époque.

Années 1900

Dans les années 1900, Pompaire compte 640 habitants dont la plupart vivent dans les villages et hameaux. Le bourg ne compte qu'une vingtaine de foyers mais joue un rôle attractif avec 2 aubergistes, 3 épiciers, 1 commerce de mercerie-tissus, 1 menuisier, 1 maréchal-ferrant, 2 maçons et 2 tisserands.

Halte-gare de Pompaire

Avec l'ouverture de la ligne des Tramways des Deux-Sèvres reliant Parthenay à Ménigoute en 1897, la halte-gare de Pompaire connaît une activité appréciée par les habitants. Le tram effectue trois services aller-retour par jour et transporte voyageurs et marchandises.

Recensement de 1926

Au recensement de 1926, Pompaire compte 578 habitants dont 63 exploitations agricoles. La culture dominante est le blé, le froment et l'avoine, suivie des pommes de terre, topinambours, choux et betteraves fourragères. En 1968, la population n'a guère augmenté : 665 habitants.

A partir des années 1970

C'est à partir des années 1970 que la commune connaît une explosion démographique avec la création de zones pavillonnaires et l'installation de nombreuses entreprises artisanales et commerciales sur les terrains jouxtant Parthenay. En parallèle, le bourg connaît une extension continue grâce à la création de lotissements successifs. Ainsi, Pompaire compte 1167 habitants dès 1975, 1659 en 1982,  1847 en 2006 pour parvenir à 2068 habitants en 2020.

    Plusieurs noms de rues évoquent des personnes qui ont marqué l'histoire locale :

    • Guillaume Eschallart, seigneur de la Chevrochère en 1299.
    • Joachim de Lauzon, né en 1699, seigneur de la Roulière, commune de la Chapelle-Bertrand mais faisant partie de la paroisse de Pompaire. Bienfaiteur de l'église et donateur de nombreux terrains à la commune, il mourut en 1760 et fut enterré dans l'église où l'on peut voir sa pierre tombale.
    • Dame Quivois, Marie de son prénom, 1643-1718, habitait le logis de Chaumusson. La pieuse dame donna à l'église le tabernacle en bois sculpté, visible dans le chœur de l'église.
    • Bailli Ayrault. Jérôme-Emery Ayrault fut le dernier bailli ducal de Parthenay de 1747 à 1790. Le bailli était un officier d'épée ou de robe qui rendait la justice au nom du roi ou d'un seigneur.
    • Pierre Janouey était maître menuisier installé à Pompaire en 1841 et fut l'auteur de tableaux sculptés.
    • Arsène Dabin. Instituteur à l'école publique de garçons de 1890 à 1910 et maire de Pompaire de 1919 à 1929, il vécut à la Garlière.
    • Louis Canis. Maire de Pompaire de 1971 à 1979, il s'attacha à développer le bourg en créant les premiers lotissements, le stade et le groupe scolaire public actuel qui porte son nom.
    • On peut citer Robert le Chouan, né à la ferme de Surgère en 1795, personnage qui a marqué l'histoire de la Gâtine par sa participation active au mouvement de Chouannerie dans la région.